Phytosol

Le projet Phytosol

Mieux connaître le devenir des produits phytosanitaires dans les sols

phytosol2_large.png

Les sols sont les grands oubliés des programmes de surveillance des résidus de pesticides dans l’environnement, qui concernent essentiellement l’eau et l’air. Or les sols, premiers réceptacles des produits phytosanitaires, sont à l’interface des différents compartiments. Ils peuvent alors constituer une source indirecte de ces produits dans l’environnement, dans les aliments et avoir un impact sur les rendements des cultures, notamment par la dégradation de la qualité biologique des sols.

En 2018, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), dans le cadre de sa mission de phytopharmacovigilance, a sollicité l’unité InfoSol afin de monter une étude prospective de 3 ans portant sur la mesure des résidus de substances phytopharmaceutiques actuellement autorisées dans les sols. Cette étude s s’appuie sur le réseau institutionnel de surveillance des sols français : le RMQS.

Le projet a un double objectif :

  1. Evaluer la faisabilité technique de s’appuyer sur le RMQS pour mettre en place cette surveillance ;
  2. acquérir des premières données sur la présence de résidus de pesticides dans les sols cultivés (majoritairement en grandes cultures).

Parmi les missions confiées à l’unité InfoSol, l’identification du laboratoire partenaire en charge de mesurer les pesticides dans les sols a été une étape cruciale. Etant donné le caractère novateur du projet, un laboratoire de recherche a été privilégié, afin de s’assurer d’une mise en œuvre robuste et fiable des méthodes d’analyse. Le partenariat a donc été établi avec le Laboratoire de Physico-et-Toxico Chimie de l’Environnement (LPTC – UMR 5805 EPOC) de Bordeaux.

Les données produites à partir des mesures de pesticides seront interprétées au regard des informations collectées au moyen des enquêtes agronomiques, en particulier des applications de phytosanitaires de l’année de prélèvement. Cela permettra d’identifier les molécules que l’on pourra qualifier de résidus de pesticides, notamment les substances qui auraient dû être dégradées mais que l’on retrouve dans les sols après une période nettement supérieure à leur demi-vie. Les résultats de cette étude sont très attendus puisqu’ils permettront de juger de la faisabilité et de la pertinence de s’appuyer sur le Réseau de Mesure de la Qualité des Sols pour la mise en place d’une surveillance régulière et pérenne des résidus de pesticides dans les sols, à l’échelle nationale.

Financement : Anses

Année de démarrage : 2018

Durée : 3 ans

Voir aussi

Site web de l'Anses

Site web du laboratoire EPOC