RMQS Biodiversité

Le sol héberge 25% des 1,8 millions d’espèces décrites. La biodiversité du sol reste pourtant très méconnue et des informations fondamentales telles que l’inventaire des espèces ou leur aires de distribution restent encore à éclaircir. Pour lever ces zones d’ombre, l’Office Français de la Biodiversité (OFB) a demandé à InfoSol d’enclencher une réflexion sur la mise en place d’un suivi de la biodiversité du sol sur l’ensemble du territoire français. Celui-ci serait adossé au RMQS pour profiter de son opérabilité et permettre le croisement des données sur la biodiversité avec celles issues du RMQS.

InfoSol a réuni un réseau d’experts de la biodiversité du sol pour déterminer :

1. si le couplage était possible,
2. les taxons et les fonctions à suivre,
3. les protocoles et
4. les besoins et coûts associés.

Un questionnaire a été rédigé en collaboration avec les experts qui y ont ensuite répondu. Les informations ont été complétées lors d’entretiens et validées lors de réunions plénières.

A l’issue de cette réflexion, il semble faisable d’adosser un suivi de la biodiversité du sol au RMQS. La proposition en découlant cherche à couvrir l’ensemble des taxons de la biodiversité du sol. Trois fonctions ont aussi été retenues :

• la porosité du sol,
• l’activité enzymatique et
• la dégradation de la matière organique.

Pour chaque site, de nouveaux aliquotes vont être formés à partir de l’échantillon composite de surface (déjà prélevé dans le cadre du RMQS), trois carottes (5 cm de diamètre) seront prélevées pour suivre la mésofaune souterraine et trois colonnes de sol (16 cm de diamètre) pour la porosité du sol, six test-bêches seront effectués pour suivre la macrofaune souterraine et six pots-pièges posés pour capturer la méso et la macrofaune rampant sur le sol.  La difficulté sera d’agencer ces différents protocoles avec ceux du RMQS, dans le temps et dans l’espace. En effet, les organismes du sol sont très sensibles aux perturbations, notamment au piétinement et aux vibrations dans le sol, ce qui peut biaiser les résultats des suivis. Pour établir l’enchaînement des protocoles, nous allons tester différentes possibilités sur le terrain avec les équipes RMQS. Cette phase de test nous permettra aussi d’estimer les besoins humains, logistiques et financiers nécessaires pour la mise en place des protocoles sur la biodiversité du sol et de former les équipes. Deux taxons majeurs de la biodiversité du sol manquent encore au RMQS-Biodiversité : la Flore et la Fonge en surface. Concernant la Flore, une première étape sera de suivre la banque de graines dans le sol comme indicateur de la flore annuelle.  Le RMQS-Biodiversité a aussi vocation à être établi sur les territoires d’Outre-mer, véritables points chauds de la biodiversité.

Financement : Office Français de la Biodiversité (OFB)

Année de démarrage : 2018

Durée : 49 mois

Voir aussi

Office Français de la Biodiversité

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/quels-sont-pouvoirs-des-sols